L'actu mobilité - Ils prennent la parole


Thomas Reynaud, gérant de Good Timers

La belle américaine à portée de clic

 

En matière d’automobiles anciennes, il y a les « old timers », et les « young timers ».
 

Thomas Reynaud a pour sa part choisi le nom de son entreprise en prenant un peu des deux : « Good Timers » : « être sur les anciennes ou les plus récentes, mais toujours être sur du qualitatif » explique-t-il.

 

 

Il poursuit « cela fait plus de 15 ans que je suis dans le domaine. J’ai travaillé pour d’autres, j’ai vu ce qu’il fallait faire, et ce qu’il ne fallait pas faire. Le monde de la collection est particulier, et encore plus celui de l’importation. Il faut de la déontologie, et réinstaurer la confiance ».
 

 

« Avoir de bons amis »

 

Chez Good Timers, on recense pas moins de 10 000 annonces de voitures à vendre, dont beaucoup d’américaines. Accrochez-vous… Mustang, Corvette, De Lorean, Desoto, Cadillac, Dodge, Plymouth… Mais on y trouve aussi des européennes, comme les anglaises Austin Healey, Bentley, Triumph, Rolls Royce, MG, Jaguar… mais aussi des Volkswagen, Volvo, Porsche, Mercedes, Ferrari, Lamborghini…
 

Des annonces qu’il diffuse via Internet, et en utilisant notamment les sites ouestfrance-auto.com et zoomcar.fr
 

« Ça marche bien, on est visibles » commente Thomas Reynaud.
 

Il se définit comme courtier. Concrètement, les véhicules sont pour la plupart chez leurs propriétaires, particuliers ou professionnels. Ses années vécues aux Etats-Unis, où il retourne régulièrement, lui ont procuré une connaissance du milieu et des professionnels, et un carnet d’adresses sur place avec les bonnes personnes. Les véhicules mis en avant sur ses annonces sont décortiqués avant toutes choses. « Je travaille avec un réseau pour inspecter les véhicules qui sont achetés avec un rapport bien documenté. Je vais aux USA régulièrement, et je sais avec qui bosser. Je travaille notamment avec le musée de Saint-Louis, et tout un tas de garages en Californie qui ont des véhicules très qualitatifs ».
 

Il poursuit « ce sont des beaux véhicules, de belle qualité, mais cela a un prix. Je préfère faire moins de dossiers mais avoir de bons amis ensuite » !
 

D’autres professionnels en France lui font aussi appel pour satisfaire les demandes de leurs propres clients.
 

 

De 40 à 100 véhicules par an

 

Basé dans la région lyonnaise, son activité l’amène à travailler dans tout le pays. « Avant, j’opérais depuis la Californie et la Floride mais depuis 2020 je suis revenu en France. Nous faisons une quarantaine de véhicules à l’année pour le moment, et nous avons des perspectives d’évolution de 30% par an jusqu’à une stabilisation à 100 véhicules par an, ce qui serait bien. Nous sommes aujourd’hui un petit noyau de trois personnes. On va essayer de grossir, mais pas aller au-delà de dix personnes pour gérer la France, avec un flux de 10 véhicules par mois ».
 

 

« Faut que ça vibre » !

 

Il poursuit « c’est chronophage car il y un vrai accompagnement. Je préfère me cantonner à dix véhicules par mois et les faire bien ».
 

Surtout que chaque vente se fait entre passionnés : l’acheteur bien sûr, mais aussi le vendeur-courtier, Thomas Reynaud : « j’adore l’état d’esprit des collectionneurs dans l’Américaine. Même pour moi, je n’achète plus de voiture après 1999. Il faut que ça vive, que ça sente, que ça vibre, que ça respire » !

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